Super User

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una commedia di  Luigi Pirandello      adattata e messa in scena da  Antonio Fabbri

 

 PENSACI GIACOMINO
 

Rappresentazione
al BOZAR nel ottobre 2011
al Residence Palace nel 1994
 

Pensaci Giacomini 94-95

 

 

Trama

Dopo 34 anni di insegnamento e alla venerabile età di 70 anni, il Professor Toti, insegnante di storia naturale, decide di prendere una moglie giovanissima per obbligare poi lo stato a pagarle una pensione per lungo tempo, anche quando lui sarà scomparso. Questo per vendicarsi del misero stipendio percepito durante l'insegnamento.
La scelta cade su Lillina, la figlia del bidello e tutto sembra procedere secondo il disegno del professore ma, prima delle nozze - colpo di scena -: La ragazza è incinta di Giacomino! Bravo giovane anche se un po' sventato, ma che purtroppo, essendo senza risorse, non potrà sposarla. Apriti cielo! I genitori vogliono cacciarla di casa e il professore se la sposa, precisando che sarà per lei come un padre e un nonno per il bambino. Egli infatti permette a Giacomino e a Lillina - che legalmente è sua moglie - di incontrarsi a casa sua, cosa che suscita i pettegolezzi di tutto il paese.

Dopo circa tre anni, Rosaria Delisi, sorella di Giacomino che gli ha fatto da madre, d'accordo con un prete, suo padre spirituale, decide di far cessare tutti questi pettegolezzi, convincendo Giacomino a non frequentare più la casa del professore, e ... addirittura a fidanzarsi con un'altra ragazza.
Lillina è disperata e il professore, intuendo il motivo della sua disperazione, si reca col bambino a casa di Giacomino e, con la forza dei suoi sentimenti e facendo leva su quelli di Giacomino stesso, lo convince a tornare da Lillina con grande disappunto della sorella e del prete che non si rendevano conto che con il loro atteggiamento stavano rovinando una "famiglia".

L'insieme della storia è punteggiata e sottolineata da lati comici per l'intervento di altri personaggi come il direttore della scuola, uomo burbero ma che comprende l'attitudine del professore votata a fin di bene; la coppia di bidelli genitori di Lillina comicissimi nella loro ignoranza e nel loro egoismo; le cameriere di casa Toti e di casa Delisi caratterizzate da un linguaggio fiorito e pungente; e infine la cognata inglese del professore cadutagli tra capo e collo insieme all'eredità del fratello.


 

 

 

 Attori

 

 Tecnica

 

Video

 

   
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PERSONAGGI       

Professor TOTI     

Il Direttore      

Lillina           

Giacomino Delisi   

Cinquemani       

Marianna   

Rosaria Delisi       

Don Landolina       

Cantatrice  

Rosa (cameriera)   

Filospero 

Nini (il bambino)   

INTERPRETI

Antonio FABBRI

Guido SALVATORE

Barbara MASOTTI

Maurizio LUCCI

Pietro FALAGARIO

Marika STEVENS

Benedetta SECHI

Michele GERMANO

Sherry VOSBURGH

Michela BEATI 

Romano MASINI

Giorgia GERMANO

 

 
Regia
Antonio Fabbri
 
Decoro sonore e Luci
Rita Sallustio
  Decoro proiettato : Christophe Bravin
  Costumi: Costhea, Sara
  Locandina: Théodore Kassapis
  Programma: Rita Sallustio
  Segreteria: Jenny Rindin
 
 
 


 
 
 

 

 

 

 

 

 

         

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Photos

 

 

Pensaci Giacomi...
Pensaci Giacomino Pensaci Giacomino

 

 

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Christian André et L'Atelier Théâtral des Institutions Européennes.

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Alain Seller et L'Atelier Théâtral des Institutions Européennes.

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Theodoros Kassapis et L'Atelier Théâtral des Institutions Européennes.

 

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Théodoros Kassapis

et

SES AFFICHES ARTISTIQUES DE THEATRE  10/2014

Théodoros Kassapis est un artiste grec qui vit à Bruxelles. il est né en 1955 à Sidirokastro, province de Serres, en Macédoine, où il a terminé ses études secondaires. Il a poursuivi des études spécialisées dans les arts graphique et décoratifs à Athènes et à Bruxelles. Théodoros Kassapis est un citoyen européen par son inspiration et ses fonctions au sein du Secrétariat général du Conseil de l'Union européenne.

Les affiches de Thédoros Kassapis nous introduit dans un domaine moins connu de la création artistique associée au théâtre et aux grandes oeuvres du répertoire théâtral européen : l'affiche de théâtre, d'Euripide, Sophocle et Aristophane, nos grands ancêtres vénérés, de Goldoni, Shakespeare et Molière, nos classsiques jamais oubliés, jusqu'aux plus contemporains et proches de nous, Tchékhov, Genet, Ionesco, De Filippo - pour ne mentionner que ceux qui sont universellement connus - la liste des auteurs et des pièces s'agrandissant au fil des années et des saisons théâtrales.

Ses expositions individuelles sont :

- Conseil de l'Union européenne, Bruxelles (1991)
- Institut français, Thessalonique (1993)
- Institut français, Le Pirée (1995)
- Théâtre municipal d'Esch-sur-Alzette (1995)
- Foyer européen, Luxembourg (1995)
- Centre Marius Staquet, Mouscron (1997)
- Centre Culturel d'Athènes (1997)
- Woluwé-Saint -Pierre, “Bruxelles ma découverte” SUNNY CORNER Gallery (1999)
- Woluwé-Saint -Pierre, “Bruxelles ma découverte” SUNNY CORNER Gallery (2003)
- Woluwé-Saint -Pierre, “Bruxelles ma découverte” SUNNY CORNER Gallery (2006)
- Conseil de l'Union européenne, batiment LEX, Bruxelles (2012)
Expositions collectives :
- Il a été sélectionné au Festival international de Mouscron (1996, 1998)
- Découverte des artistes, Schaerbeek - Bruxelles (1998)
- Artistes de Woluwé-Saint-Pierre, Bruxelles (2000)
- Schaerbeek, "Découverte des artistes et des musiciens" - Bruxelles (2000)
- Artistes de Woluwwé-Saint-Pierre, Bruxelles de 2001 à 2011

En 1989, Théodoros Kassapis a obtenu le premier prix du concours "Affiche théâtrale", organisé par l'Association bruxelloise et brabançonne des compagnies dramatiques (ABCD) avec l'affiche du spectacle "YERMA" de F.G. Lorca.

Toutes ces affiches sont imprimées en offset, avec des couleurs simples, unies, aux tons vifs ou pastels, selon la thématique, les contrastes recherchés ou la symbolique du message véhiculé.
Théodoros Kassapis continue à travailler ses dessins à la main, de façon traditionnelle, bien que familiarisé aux techniques modernes. Ainsi, chaque affiche est unique, comme une oeuvre d'art, avec sa propre inspiration et identité, avec un équilibre structurel intrinsèque : les lignes, les formes et les couleurs dépassent le message publicitaire et relèvent une volonté de recherche artistique d'aller au-delà des apparences, vers le fond des choses, vers l'essence du dialogue qu'une oeuvre théâtrale ancienne ou moderne souhaite établir avec le présent et les problématiques de notre société.

A travers la conception et la réalisation de ses affiches, Théodoros Kassapis cherche à transmettre les idées essentielles de pièces théâtrales et à dévoiler leur symbolisme.


 

 

Serenella Morelli et L'Atelier Théâtral des Institutions Européennes.

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Yannis Gavras et L'Atelier Théâtral des Institutions Européennes.

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Irene Chalkia et L'Atelier Théâtral des Institutions Européennes.

 

Irène Chalkia

Tél./Fax : 0032(0)2 649 79 16 et 02 215.43.29 (Théâtre Scarabaeus) e-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

- Philologue - Linguiste, spécialisée en traduction (FR- EN- IT- GR)
- Metteur en scène, directrice artistique de l'Espace Théâtral SCARABAEUS

 ETUDES ET FORMATION ACADEMIQUES

. Philologie classique (Licence, Université Aristote de Thessalonique, Grèce (1965-1971)
. Art dramatique (diplôme, Ecole privée de Haratsaris, Thessalonique, Grèce (1967-1970)
. Littérature française et Langues (français, anglais, allemand, italien) (Licence, Université Aristote de Thessalonique, Grèce) (1970-1975)
. Traduction et Sémiologie (Paris III – France) (1975-1978)
. Théâtre et Sociologie (Paris III – France) (1975-1978)
. Etudes spécialisées dans le théâtre (Maîtrise spécialisée de théâtre comparé, Sorbonne, Paris III (1976-1977)
. Recherches sur la mythologie et la sociologie du monde antique (Doctorat de 3ème Cycle à Paris, spécialisation sur le théâtre grec antique – Sorbonne, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, sous la direction des professeurs J.-P. Vernant, Pierre Vidal-Naquet, Nicole Loraux et Suzanne Saïd) (1977-1982)

FORMATION et PRATIQUE THEATRALE (en dehors de l’Université)

. Cours et stages d’été (2 mois) en Angleterre (Stratford on Avon, Université de Birmingham) sur le théâtre de Shakespeare

. Stages de Commedia dell’Arte (en Belgique et en France)

. Biomechanics (Masterclasses avec Gennady Bogdanow) in the Nederlands Mime Centre (Amsterdam 1991)

. Voix et Mouvement chorégraphique

. Stage de comédie musicale

. Stages de chant et de techniques corporelles et vocales (Roy Hart Théâtre, en France et en Belgique)

. Master internazionale in Commedia dell’Arte (Italie, Scuola Sperimentale dell’ Attore, Pordenone/Venezia, 2005)


EXPERIENCE PROFESSIONNELLE

. Assistante, puis professeur (chargée des cours) de grec ancien à l'Université Aristote de Thessalonique, en Grèce (1971-1982)

 . Professeur d'art dramatique et de dramaturgie à l'Ecole d'acteurs du Théâtre d’Etat de la Grèce du Nord (Thessalonique, Grèce) (1977-1980).

 . Collaboratrice de l'Amphithéatron de Spyros Evangelatos pour la dramaturgie des spectacles Psychostasia (Les fragments de l'oeuvre d'Eschyle), Rhésos d'Euripide et Iphigénie à Aulis d'Euripide (1979-
1982).

 . Traductrice et terminologue au Service linguistique grec du Secrétariat général du Conseil de l’Union européenne (1982- 2003).

 . Professeur contractuelle à l’Université Marc Bloch de Strasbourg – France - Institut de Traducteurs, d’Interprètes et de Relations Internationales (ITI-RI) (2003-2004)

 . Metteur en scène de théâtre (une cinquantaine de réalisations/mises en scène) : pièces du répertoire européen et international et adaptation des textes dans plusieurs langues (Fr, En, D, It, Gr), textes classiques et contemporains, avec une prédilection pour le théâtre grec antique.

 . Fondatrice de l'Atelier Théâtral des Institutions Européennes (1984) et membre actif – sur le plan administratif et artistique - jusqu'à 1992 pour la promotion d'une idéologie européenne de la culture.

 . Membre fondateur de l'a.s.b.l. Scarabaeus (1992) et initiatrice de la création de l'Espace Théâtral Scarabaeus, un espace multiculturel avec des objectifs artistiques et socio-culturels européens, en vue de la formation, la création et la promotion des arts du spectacle. (Pour plus d’information, consulter notre site : www.scarabaeus.net et spécifiquement le Rapport d’activités)

 . Présidente de l'a.s.b.l. Scarabaeus et directrice artistique de l'Espace Théâtral Scarabaeus depuis sa création (1993 -2011). Dans ce cadre, elle a mis en scène les spectacles suivants :

1993 : Good Old Europe, création poétique et musicale sur des textes originaux de jeunes auteurs des 12 pays de l'Europe (lauréats du concours "ma région l'Europe") (en fr, en, it, gr, nl, p)

Passions Mexicaines, durant Europalia "Mexique", première création mondiale de trois textes inédits de l'auteur mexicain Wilberto Canton, traduction - adaptation d' Henri Prémont.

1994 : Le Petit Prince, adaptation et mise en scène du texte original de Saint-Exupéry, Alceste d'Euripide (en français)

1995 : Alceste d'Euripide (reprise) avec lecture scénique de l’oeuvre de Marguerite Yourcenar, Le mystère d'Alceste (en français)

Soirée consacrée à la tragédie grecque "Mythos - Logos - Praxis" : trois conférences et un spectacle, avec la collaboration de l'Association Belge d'Etudes Néo-helléniques (en grec et en français).

Ion d'Euripide (avec l'aide du Ministère grec de la Culture) (en français)

1996 : L'uomo dal fiore in bocca et L'altro figlio, Hommage à Luigi Pirandello 1ère partie (en italien)

Come tu mi vuoi, Hommage à Luigi Pirandello - 2ème partie (en italien)

1997 : Le roi se meurt d' Eugène Ionesco (en français). Ce spectacle a reçu une aide partielle de la Communauté française et le prix d'excellence de la saison théâtrale 1997 par le jury de la Commission
Communautaire Française (Cocof).

1998 : Anonimo Veneziano de Giuseppe Berto (en italien), Sol y sombras (récital renacimiento espanol) (en espagnol)

 Don Juan ou les amants chimériques de Michel de Ghelderode (en français) dans le cadre de la Première rencontre internationale Michel de Ghelderode, festival organisé à l’Espace Théâtral Scarabaeus avec la participation de dix spectacles internationaux.

1999 : La Cosa in se de Carlo Fruttero et Franco Lucentini (en italien)

1999 : Diwan del Tamarit, création théâtrale des poèmes de Federico Garcia Lorca, en résonance avec des poèmes arabo-andalous (en espagnol, français et arabe)

2000 : Jeux du ciel et de l’eau, poésie de Y. Ritsos, musique de Sotiris Sakellaropoulos (en concert) (en grec)

2003: Alexandreia, Concert de musique grecque, poésie C.P Cavafy, composition musicale Sotiris Sakellaropoulos, mise en espace Irène Chalkia (en grec et en français)

2003 : Le retour d’ Iphigénie de Yannis Ritsos (en grec et en français)

2004 : Le retour des Atrides Agamemnon, Oreste et Le retour d’Iphigénie de Yannis Ritsos (en grec et en français)

2005 : Dinner for One (en anglais)

2006 : Les Amours de Don Perlimplin avec Bélise en son jardin de Federico García Lorca - dans le cadre du Festival de la Méditerranée (en français)
2006 : Art, mythe et poésie au masculin et au féminin, lecture découverte des poètes de la Méditerranée avec Irène Chalkia et Viviane Cangeloni, dans le cadre du Festival de la Méditerranée (en français, anglais, espagnol)
2006 /2007 : La Belle et la Bête d’après le conte de Jeanne Marie Leprince de Beaumont (en français)
2007: Les Chaises d’Eugène Ionesco (en français)

2007/2008 : Arcs et Arcanes de Nikos Kazantzaki, trilogie (en français, grec et anglais)

2009 : Hommage au poète grec Yannis RITSOS, La Quatrième Dimension, et La Sonate du Clair de Lune, trilogie (en français et en grec)

2010 : Tournée avec Phèdre et La Sonate du Clair de Lune de Yannis Ritsos en Grèce (en grec)

2010 : La Belle et la Bête d’après le conte de Jeanne Marie Leprince de Beaumont, nouvelle mise en scène et scénographie (en français)

2011 : Macbett d’Eugène Ionesco (en français)

2012 : Terre des Hommes, Cité des Oiseaux , adaptation libre des « Oiseaux » d’Aristophane, présentée en plein air dans le Parc Josaphat (en français. italien et grec)

2013 : Terre des Hommes, Cité des Oiseaux , adaptation libre des « Oiseaux » d’Aristophane, présentée en salle (en français. italien et grec) pour l’anniversaire de 20 ans du Théâtre Scarabaeus.

LANGUES

 Grec (langue maternelle), français, anglais, italien (très bonne connaissance orale et écrite) allemand et latin (bonne connaissance) néerlandais, espagnol et portugais (connaissance de base).

PUBLICATIONS

. Lieux et espace dans la tragédie d'Euripide : essai d'analyse socio-culturelle, Bruxelles 1983 (éd. Thessalonique 1986) (355 pages).
. « Fonctions narratives et substitutions dans Le Cyclope d’Euripide », Ellinika 31(1979) p.293-315.
. « L’oikos et l’espace de la mort dans l’Alceste d’Euripide », EEFS..Ttome KA. (1983), p. 57-82.
. « Temps et espace dans la Phèdre de Racine », Le Théâtre des Sources, Phèdre Racine (ouvrage collectif), Bruxelles, 1984, p. 175-181.
. « L’expérience du temps scénique dans le théâtre et la danse » dans Le Temps (ouvrage collectif), URCI, France 2005, p. 487-505.

Communications à des colloques ou congrès internationaux :

. « Le Théâtre, une religion profane dans la société du XXIe siècle », 4e Congrès International de Sociologie du Théâtre, Tunis 23-27 mars 1995
. « Gestes, expressions et rituels de supplication dans la tragédie grecque (du texte à la scène) » 4th International Symposium on Ancient Greek
Drama, Chypre, septembre 1996 . « Euripide Alceste, du texte à la scène », Table Ronde internationale Toulouse, 23 mai 1997
. « The actor, the mask and the puppet: a theatre practice and some working hypotheses” 5th International Symposium on Ancient Greek Drama, Chypre, septembre 1998

 . Nombreux articles sur différentes pièces et auteurs de théâtre dans les programmes des spectacles réalisés : Médée, Iphigénie, Alceste, Ion (Euripide), Electre (Sophocle, Hofmannstahl), Lysistrata, L’Assemblée des Femmes, Les Nuées (Aristophane), Don Juan (Tirso di Molina, Molière, Brecht, Mozart, Ghelderode et auteurs contemporains divers), Yerma, Diwan del Tamarit (Federico Garcia Lorca), Le Roi se meurt (Ionesco), Le Petit Prince (Antoine de St-Exupery), Pirandello (Come tu me vuoi, L’altro figlio, L’uomo dal fiore in bocca), Ritsos (Le retour d’Iphigénie, Le retour des Atrides), K.P. Cavafy, et bien d’autres.

 Autres activités artistiques : peinture, masques et marionnettes, costumes,sculpture (en amateur), musique (piano).

 

 

Rita Sallustio et L'Atelier Théâtral des Institutions Européennes.

 

Fondation du groupe

C'est en compagnie de quelques Collègues, fonctionnaires de la Commission et du Conseil que j'ai participé à la fondation de l’Atelier théâtral des Institutions Européennes en Septembre 1984.

Dans le cadre de son organisation administrative, l'association s'est inscrite au sein du groupement des cercles des loisirs de la Commission et j'ai été nommée comme première Présidente du cercle théâtral. J'en assurerai la fonction jusqu'en Octobre 1988, date de la première restructuration du groupement.

Ma profession est, en fait, fort éloignée du théâtre. Je gère, coordonne et évalue depuis plusieurs décennies des programmes et des projets liées à différentes politiques (couvrant le social et l'économique) développées au sein des services de la Commission européenne.

Je suis de nationalité italienne, licenciée en sciences politiques et sociales ainsi qu'en langues modernes (français, anglais ).

L'envie de faire du théâtre, d'être comédienne et de faire de la mise en scène a toujours été un rêve. Un rêve qui a commencé enfant et qui s'est construit petit à petit au cours du temps.

A l'école primaire, c'étaient les petites fables magiques de Noël autour d'une crèche vivante qui m'émerveillaient. Adolescente, la Commedia dell' arte et le personnage d'Arlequino m'ont vraiment donné l'envie d'aller à la rencontre du travail de comédienne.

Pendant mes études, il m'était difficile d'assouvir toutes mes envies de formation de comédienne. Les 2 formations que j'ai pu suivre (à Londres et à Paris) furent très intenses et inoubliables.

Peu de temps après avoir rejoint la Commission européenne à Bruxelles en 1983 l'enchantement prend forme à travers l'existence des cercles des loisirs et d'Irène Chalkia.

En 1984, la troupe se crée et s'organise. Les demandes de subsides se résolvent tant bien que mal. Une première production est lancée et je décroche mon premier rôle dans la tragédie mythique d'Electre.

Electre (de Hugo Von Hofmannsthal) en 1985, en langue française est le premier spectacle de l'ATIE qui sera représenté au Centre de Joli-bois à Woluwé Saint Pierre.

Pendant les 4 premières années, et sous la direction artistique d'Irène Chalkia, j'ai pu au sein d'une troupe naissante et enthousiaste travailler le métier de comédienne, savourer les plaisirs du travail bien accompli mais aussi la dureté de l'endurance et la rigueur de la discipline qui accompagnent nécessairement le travail du comédien, même dans une troupe d'amateurs.

Mes premières armes de comédienne se sont forgées et consolidées à travers les 3 premières réalisations de l'ATIE :

Après Electre, il y a eu « le procès d'Orphée et d'Eurydice » (de Georges Skourtis, 1985 en grec moderne) dans lequel j'ai participé au travail collectif du choeur;

Ensuite, en 1987, c'est une comédie musicale en langue italienne de Garinei e Giovannini : « Aggiungi un posto a tavola » qui a fait la une de tous les potins à la cafétaria du Berlaymont. J'y jouais le rôle très enjoué de «Consolazione » (une prostituée bien sympathique) qui débarque à un très mauvais moment dans un petit village au coeur de l'Italie, en pleine crise politique).

Ces 3 spectacles resteront pour moi exceptionnels et épiques. Ils marquent le début de mon histoire d'amour avec l'ATIE qui dure depuis 30 ans.

Pendant les 4 années qui ont suivi (1988-1992), mon engagement professionnel ne m'a pas permis de participer à toutes les productions de l'ATIE.

J'ai cependant, toujours continué avec un immense plaisir à participer à des spectacles, sous la Direction de Irène Chalkia mais aussi de Yannis Gavras et de Serenella Morelli.

En 1989, j'ai joué le rôle tragique et désespérément humain de Yerma (de Garcia Lorca) ; la même année, un rôle de bourgeoise dans « I rusteghi » m'a replongé dans la comédie brillante goldonienne.

En 1990, Yannis Gavras m'a fait découvrir l'univers nostalgique, étouffant et languissant de Tchekhov avec « le Sauvage ».

En 1991, j'ai aussi eu beaucoup d'intérêt à interpréter des rôles de femmes « libérées » dans des créations collectives avec Serenella Morelli qui dénonçait (avec un humour particulier) les injustices sociales liées aux problèmes de l'immigration en Belgique.(il Viaggio en 1991), ou qui parlaient de folie comme dans l'histoire de « Oedipe contre Oedipe »

En 1992, il y a eu un tournant décisif dans mon action au sein de l'ATIE : je me suis lancée dans le monde de la mise en scène.

Rita Sallustio et la mise en scène

Après avoir, pendant 10 ans, eu le plaisir de développer mes imaginaires de comédienne, je me suis lancée depuis 1994 dans la réalisation «magique» mais difficile de la mise en scène.

Curieuse de connaître la «Révolution de velours », il y a eu le « Rapport dont vous êtes l’objet » de Vaclav Havel; intriguée par la dynamique du «théâtre d’action», j’ai emprunté à Israël Horowitz son fabuleux « le Premier »; les contes de fées m’ont toujours émerveillée, aussi «l’Amour des trois oranges » de Carlo Gozzi n'a pas été laissé de côté; l’existence de la mafia m’a toujours inquiétée: la nouvelle «L’Onorevole» de Leonardo Sciascia a donc fait partie de notre aventure théâtrale en 1998.

Les origines de l’homme, les problèmes de l’environnement, la violence, l’injustice sociale… m’ont poussée vers Vercors (Zoo, les animaux dénaturés), Ibsen (Ennemi du peuple), puis Jean Giraudoux à qui j’ai emprunté, en 2006 la mystérieuse Aurélie, dite la "Folle de Chaillot".

En 2007, l'ATIE a servi Molière en reprenant sa belle comédie de mœurs "Les femmes savantes".

En 2008, la troupe s'est tournée vers la reconstitution d'un épisode tristement célèbre de l'histoire américaine avec "Les Sorcières de Salem" d'Arthur Miller.

En 2009, la troupe s'arrête à la charnière des 19ème et 20ème siècle et présente une comédie piquante d'Oscar Wilde: "l'Eventail de Lady Windermere".

En 2010, l'ATIE reste dans la veine comique avec une comédie de mœurs contemporaine écrite par Yvon Taburet : «Grand-Mère est amoureuse».

En 2011, l'ATIE retourne vers un classique presque incontournable de Luigi Pirandello qui sera joué en alternance en français et en italien dans 2 approches de mise en scène différentes: "Pensaci Giacomino" ("Méfie-toi Giacomino").

Les 5, 6, 7 Octobre 2012, l'ATIE (section francophone) reprend encore une grande comédie classique du Théâtre français : «Le Bourgeois gentilhomme», de Molière.

En 2013,L’ATIE se tourne vers un "thriller": "Sur les traces de Landru" - une pièce à caractère historique, calquée sur un fait divers qui a marqué l’histoire de la France, dans les années 20, à l’issue de la grande guerre mondiale. La pièce a été écrite par Michel Gervais : auteur et comédien belge.

La troupe de l’ATIE a fêté ses 30 printemps en Octobre 2014.

Sa longue histoire a été jalonnée par plus de 120 créations collectives qui ont permis à des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants de développer leurs imaginaires et leur sens de la créativité.

L’ATIE a été -depuis sa création - une véritable pépinière de comédiens et comédiennes, de metteurs en scènes, d’éclairagistes, de décorateurs et décoratrices, de maquilleurs et maquilleuses, de souffleurs et de souffleuses, de régisseurs, de producteurs et productrices, de formateurs et formatrices...ect.

Sa structure a changé à plusieurs reprises pour s’adapter aux exigences d’une administration rigide, mais ce qui est resté intact c’est la passion de créer, l’envie de voir se réaliser le temps d’un spectacle des rêves situés en dehors des limites du temps.

Créations de l’ATIE

1984 a été l‘année de la première réalisation de l’ATIE : «Electre» de Hugo Von Hofmannstahl.
Une adaptation magistrale de la tragédie de Sophocle mise en scène par Irène Chalkia.

C’est durant cette 1ère aventure et cette 1ère représentation que mon désir de devenir comédienne s’est consolidé au point de ne plus vouloir abandonner les planches d’abord en tant que comédienne (1984 – 1994) puis en tant que metteur en scène.

1985: «Le Procès d’Orphée» et d’Eurydice de George Skourtis (en grec moderne). Une nouvelle aventure qui a vu arriver au sein de la troupe Yannis Gavras.

1987: «Aggiungi un posto a tavola»: première comédie musicale en langue italienne qui a accueilli Antonio Fabbri . La même année l'atelier accueille  Serenella Morelli qui met en scène "le Finestre et" l'Uomo nudo e l'Uomo in Frak".

Au lendemain de la comédie musicale, jouée dans le courant d’un mois de février très froid, le nombre d’adhérents à la troupe a explosé et a compté d’un seul coup plus de 150 membres de toutes les institutions de langue italienne, français.

A l’Assemblée Générale de février 1988, l’ATIE s’est réorganisé pour pouvoir assumer ses nouvelles ambitions jalonnées de nombreuses productions que vous êtes invités à découvrir ici.

Je vous propose de découvrir ce site en ouvrant les belles affiches de spectacles créées pour la plupart  par Théodore Kassapis. 

Collectivement, avec Irène Chalkia,Yannis Gavras et Serenella Morelli et beaucoup d’autres comédiens nous avons collaboré à la création de plusieurs aventures théâtrales qui ont permis à l’Atelier et à ses membres actifs, de se forger les premières armes dans le domaine du spectacle théâtral. 

Je me suis lancée depuis 1994 dans la réalisation «magique» mais combien difficile de la réalisation.
Curieuse de connaître la «Révolution de velours », j’ai mis en scène le
« Rapport dont vous êtes l’objet»de Vaclav Havel.

Intriguée par la dynamique du «théâtre d’action», j’ai emprunté à Israël Horowitz son fabuleux « le Premier »;

Les contes de fées m’ont toujours émerveillée, aussi je n’ai pas laissé de côté «l’Amour des trois oranges » de Carlo Gozzi.

Il y a l’existence de la mafia m’a aussi toujours inquiétée et j’ai regardé de plus près une histoire mafieuse de Leornardo. Sciascia intitulée «L’Onorevole» (1998).

Les origines de l’homme, les problèmes de l’environnement, la violence, l’injustice sociale… m’ont poussé vers

«J. Vercors» (ZOO, les animaux dénaturés 2002),

«Ibsen» (Ennemi du peuple- 2003),

«Jean Giraudoux» à qui j’ai emprunté, le temps d’un spectacle magique la mystérieuse Aurélie, dite «La Folle de Chaillot» (2006).

En 2007, l'Atelier Théâtral, sert «Molière» et choisi une comédie de moeurs: «Les Femmes savantes». Elle sera mise en scène par Rita Sallustio, au théâtre BOZAR en Octobre 2007 et en Italien au Théâtre 140 en décembre de la même année.

En 2008, la troupe francophone se tourne vers la reconstitution d’un épisode tristement célèbre de l’histoire américaine et produit «Les sorcières de Salem» d’Arthur Miller et fête la même année les 90 ans de Mandela.

En 2009, le comité de lecture s’arrête à la charnière du 19ème et 20ème siècle et représente une comédie belle et piquante d’Oscar Wilde: «l’Eventail de Lady Windermere».

En 2010, l’ATIE reste dans la veine comique mais vire vers une comédie bourgeoise et contemporaine écrite par Yvon Tabouret: «Grand-Mère est amoureuse». Elle fera bien rire son public: ouf!

En 2011, l’ATIE retourne vers un classique presque incontournable de Luigi Pirandello:

Le spectacle sera joué en français dans une mise en scène signée Rita Sallustio (Méfies-toi Giacomino) et l’autre en langue italienne signée Antonio Fabbri (Pensaci Giacomino).

En Octobre 2012, le groupe francophone se lance à nouveau dans la production d’un grand classique:

Ce sera le tour du «Bourgeois gentilhomme», de Molière qui amusera beaucoup les étudiants des écoles secondaires supérieures ainsi que notre public désormais fidélisé aux productions très variées et colorées de l’Atelier Théâtral.

En Octobre 2013, le ton va changer à l’ATIE: Le comité de lecture, sous la houlette de Rita Sallustio, se tourne décidément vers du nouveau. On se lance dans la réalisation d’un spectacle «Thriller», qui s’appellera «Sur les traces de Landru».

Il s’agira d’une grande aventure (plus d’un an) d’adaptation et de création tirée d’une pièce écrite par Michel Gervais.

Une pièce à caractère historique calquée sur un fait divers qui a marqué l’histoire de la France et des français dans les années 20 au sortir de la 1ère guerre mondiale. Le spectacle a été produit à Bruxelles (Théâtre BOZAR) en collaboration avec l’auteur et 30 acteurs dont un acteur professionnel (Peppino Capotondi).

En 2014, l’ATIE s’est concentré sur sa date anniversaire pour fêter dignement ses «30 printemps» le 10 Octobre 2014 et annoncer sa nouvelle programmation 2015.

Rita Sallustio

 

una commedia di Shakespeare       messa in scena da  Antonio Fabbri

 

 LA BISBETICA DOMATA
 

Rappresentazioni
al BOZAR in ottobre 2012
al Residence Palace in giugno 1995
 
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L'autore

 

 LA TRAMA

Un ricco gentiluomo di Padova ha due figlie in età da marito: Caterina, la maggiore, con un carattere pestifero; Bianca,

invece, dolce e obbediente. E' chiaro che la seconda riscuota ammirazione e successo presso gli uomini che le circondano.

E due di questi, Ortensio e Gremio, non danno requie al padre per ottenere la sua mano.

 

Ma, usanza vuole che la minore delle sorelle non possa convolare a nozze, finché la maggiore non sia accasata.

I due pretendenti rivali si mettono allora d'accordo per trovare un marito a Caterina, e lo trovano nella persona di Petruchio,

uomo in cerca di dote e con un carattere forte e volitivo quanto e più di lei, che riuscirà a domarla e ... amarla e ... sposarla.

Altro amore sboccia tra, un nuovo arrivo da Pisa, il giovane Lucenzio, e Bianca.

Questi per esserle vicino si fa passare da precettore e ottiene il suo cuore.

 

Anche Ortensio tenta la stessa sorte come precettore, ma senza successo e si consola quindi con una ricca ... ma pungente

vedova. Il povero Gremio resta invece a bocca asciutta.

Un'apprensiva e simpatica nutrice sorveglia con amore le due sorelle.

E due servitori-amici, Tranio e Grumio, coadiuvano nelle loro imprese amorose i rispettivi padroni Lucenzio e Petruchio e

brigano in modo tale che equivoci e sotterfugi sono pane quotidiano. Ciò a scapito di Vincenzo il buon padre di Lucenzio e di

un “pedante” a cui tocca il ruolo di finto padre, ma il lieto fine compensa tutti.

 

 

 Attori

 

 Tecnica

 

Video

 

   
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  Battista: Paolo Gaio
  Caterina: Flavia Russo
  Bianca: Francesca Cerri
  Petrucchio: Antonio Fabbri
  Grumio: Pietro Falagario
  Lucrezia: Marika Stevens
  Lucenzio: Michele Germano
  La nutrice: Lucia Badalamenti
  Vincenzo: Marco D'Ottavi
  Tranio: Pierluigi Fratini
  Biondello: Alexander Reinbothe
  Ortensio: Antonio Vigilante
  Gremio: Efisio Etzi
  Marianna: Fige Torcoletti
  La vedova: Maria Kokkonen
  il pedante: Marco D'Ottavi
  il prete: Simone Levati Campori
  il sarto: Marcus VISSER
  Marzia: Annalisa Narducci
  La cantante: Sherry Vosburgh
  La zingara: Margherita Falagario
  la zingarella: Chiara Matarazzo
  un gentiluomo: Romano Masini
  una gentildonna: Astrid Bortolotti
  un bambino: Alessandro Scarcia
  un bambino Riccardo Scarcia
  una bambina: Rebecca Matarazzo
  una bambina: Nicole Scarcia
  dame:
Aurea Silvestri
Cristina Di Via
Grazia Giovanniello

 

 
Regia
Antonio Fabbri
 
Luci
Rita Sallustio
  Costumi: Costhea, Sara
  Coreografia Maria Di Nunzio
  Locandina: Théodore Kassapis
  Programma: Rita Sallustio
  Segreteria: Jenny Rindin
 

 

 
 
 

 

 

 

 

 

 

         

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Photos

 

 

Bisbetica
Bisbetica Bisbetica

 

 

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une pièce de Jean GIRAUDOUX      adaptée et mise en scène par  Rita Sallustio

 

 FOLLE DE CHAILLOT

Représentation au Théâtre Scarabeus Octobre 2006

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Presse

 presse commission

Le Metteur en scène

Résumé de la pièce

La pièce est un classique du théâtre français de l'après-guerre, écrite par Jean Giraudoux.
Aurélie, «la Folle de Chaillot», est une sorte de «Reine du Paris populaire», personnage marginal idéaliste et rebelle, qui n’hésitera pas à mobiliser «les petites gens» de Paris pour s’opposer à un projet destructeur: un projet mené par des financiers sans scrupules: qui est de  raser la ville pour prospecter les sous-sols. Ils ont découvert  des gisements de pétrole qu’ils veulent extraire. C’est une histoire relevant de la fiction et qui met en exergue la menace d’expulsion de milliers d’habitants qui ne pourront se défendre seuls, face à un consortium tout puissant.
Le spectacle est une intrigue à suspens, pigmentée d'une chorégraphie, de musique et de chansons sur le "vieux Paris".

Comment naquit la Folle de Chaillot  (écrite en 1937).

Paris, comme toutes les grandes villes du monde, est peuplé d’êtres étranges, fantomatiques, échappant à toute statistique. Comment, de quoi vivent-ils, on ne sait. Ils apparaissent soudain, au coin d’une rue : figures tragiques ou bouffonnes, marchant à la rencontre d’un rêve inconnu. Telle était Bijou, une vieillarde dépenaillée, qu’un peu avant la dernière guerre, on voyait rôder autour du café-tabac qui fait le coin de la rue Fontaine et de la rue de Callais, assise au coin d’une terrasse, observant et rêvant.

Somptueusement parée, quand elle avait terminé sa consommation, elle se levait, indifférente et hautaine, elle ramassait son fatras de paons et de nénuphars, elle quittait son avant-scène, suivie de son Zamore, grandiose, entourée de son monde et de ses visions… sans laisser de pourboire.

Le garçon de café

     Et le garçon, privé de pourboire, estomaqué, bluffé malgré lui, de s’écrier : Ah ! Vous en avez une framboise ! Ah ! Vous en avez une bougie ! Ah ! Vous en avez une cafetière ! Ah ! Vous en avez une pomme d’arrosoir ! Ah ! Ben, oui ! Ah ! là, là ! Ah ! Visez-moi ça ! Oui, vous pouvez dire que vous en avez une gueule !
     
Dites-nous, mon ami, qui est-ce ? demanda Giraudoux

Celle-là ? Une malheureuse. Une pochetée. Et des bas qui traînent, regardez-moi ça ! Ça fait pitié. C’est  bon à enfermer. A condition que le gnouf en veuille, bien entendu. Une cinglée, quoi ! Vous la preniez peut-être pour la môme Bijou ? Il y a des clients qui la cherchent encore, mais je ne l’ai pas vue depuis quelque temps. C’est plutôt du côté de la rue Blanche ou de la rue Fontaine que vous l’auriez trouvée. Si elle vous amuse. Une fauchée aussi, naturellement, ne vous en faites pas ! Mais au moins, elle avait des fois du cœur. Sans compter qu’il y en a d’autres, des gonzesses de ce goût-là ! C’est le coin. Voyez-vous, Messieurs, Montmartre ne paye plus. Ce n’est plus ça. Quand je pense que j’étais venu ici avec l’idée de me retirer un jour en province, d’acheter un petit hôtel avec mes éconocroques. Ah ! oui, je t’en fiche. Pour vous ce sera vingt-six francs. Au revoir, Messieurs.

Il n’y avait pas que Bijou. Il semble qu’il y ait une folle pour protéger chaque quartier de Paris, comme nous le dit La Folle de Chaillot.

Voilà dit Giraudoux, ce garçon de café en est ! c’est un ennemi ! Demain il sera prospecteur, secrétaire général, administrateur de sociétés. Il sera intermédiaire, théoricien, fondé de pouvoir. Il déteste la main tendue ; il adore les jeux d’argent.

Ainsi, d’une rencontre place Clichy, naquit la Folle de Chaillot. Ainsi – avec comme archétype ce garçon de café au langage imagé et au cœur sec – naquirent les « mecs ».

    Les « Mecs »

La Folle de Chaillot, c’est l’histoire d’un combat entre deux partis. D’un côté, la Folle et ses amis : c’est le clan des poètes, le clan de la bonté, de la beauté, de la pureté. De l’autre, les « mecs » : ceux pour qui seule une valeur existe : l’argent ; et qui, pour l’acquérir cet argent, sont prêts à tout souiller, tout saccager, tout avilir : le visage d’un pays et le cœur des hommes, c’est une première dénonciation des « Mecs », des « commoristes, des Mafieux… »

Ecoutons le Chiffonnier les dénoncer, ces mecs, dénoncer leur effroyable emprise :

… le monde est plein de mecs. Ils mènent tout, ils gâtent tout. Voyez les commerçants. Ile ne vous sourient plus. Ils n’ont plus d’attention que pour eux. Le boucher dépend du mec du veau, le garagiste du mec de l’essence, le fruitier du mec du légume.
 On ne peut s’imaginer jusqu’où va le vice. Le légume et le poisson sont en cartes. Je suis sûr qu’il y a un mec des salsifis, un mec du maquereau. Demandez à Martial. Il les connaît. Il y a un mec de chaque consomma-tion. Aussi tout renchérit. Comtesse. Vous buvez votre vin blanc cassis. Sur vos vingt sous, deux pour le mec vin blanc, deux pour le mec cassis…

L’époque des esclaves arrive. Nous sommes là les derniers libres. Mais ça ne tardera guère. Vous avez vu leurs quatre gueules aujourd’hui. Le chanteur va avoir à traiter avec le mec de la chanson, et moi avec le mec de la poubelle,  ou c’est la fin.

Il y avait déjà un certain temps que Giraudoux les tenait à l’œil, ces « mecs », qui avaient commencé à défigurer le pays qu’il aimait tant.

Formation de la Mafia

En 1939, il avait publié un ouvrage, Pleins Pouvoirs, où il imagine ce qu’il faudrait faire pour que la France soit ce qu’il voudrait qu’elle soit : le pays de la justice et de l’harmonie. Il y a certes quelques naïvetés dans cet essai politique écrit par un poète.
Les signes que nous allons citer n’ont pourtant rien perdu de leur actualité et de leur vérité :

    … Il s’est formé une bande complice qui profite de toutes les inattentions, de toutes les faiblesses, de toutes les absences perpétuellement en éveil, en travail ; il s’est formé une mafia…

    … Les membres de cette mafia ne se recrutent pas dans des lieux particuliers, d’après des rites particuliers, mais au hasard des salons, dans les compartiments de chemins de fer, dans les couloirs des administrations, des journaux, des banques. Ils n’ont aucun signe pour se reconnaître, si ce n’est que leur apparence indique qu’ils ne sont pas des citoyens. Cela se voit, de très loin et à mille signes, à leur façon d’allumer leur cigare, à leur œil satisfait et pourtant inquiet.

    Les « Mecs » ne sont pas tous morts

    A la fin de la pièce, la Folle attire tous les « mecs », mâles et femelles en un souterrain, où ils seront à jamais engloutis, pris au piège, suspendus dans un filet comme un point d’interrogation sur le futur de Paris, une ville parmi d’    autres.
    
    Et voilà, l’affaire est finie. Vous voyez comme elle était simple.
Aurélie, la Folle de Chaillot sait bien qu’il y aura d’autres invasions de monstres, que la race des « mecs » est éternelle. A tous les spectateurs de sa pièce, Giraudoux confie le soin d’ouvrir l’œil et, quand il le faut, de lutter contre le péril.

Destin d’une pièce

La folle de Chaillot a été jouée pour la première fois le 19 Décembre 1945 sur la scène de l’Athénée par Louis Jouvet.

Une nouvelle jeunesse a été donnée à « la folle » en Novembre 1965 par Georges Wilson du TNP à Paris

Puis il faut attendre Mai 1969 et le Théâtre National de Belgique, sous la Direction de Jacques Huisman, qui presentera enfin sa version de « La Folle de Chaillot » dans une mise en scène d’Horacio Costa. Dans le rôle titre, Lucienne Le Marchand entourée de Jacqueline Huisman, Catherine Fally et Suzy Falk pour les autres folles…  Quand au rôle du chiffonnier, créé par Jouvet en 1945, il fût admira-blement servi par André Debaar.

    Mais comme l’écrivait André Paris dans le journal « Le Soir » « Si vous êtes sensible à un texte délicieux et rare, à la poésie et à l’esprit, à la tendresse amusée, à la fantaisie, au menu peuple de Paris, vous aimerez « La Folle de Chaillot ». Mais si vous ne goûtez qu’un théâtre animé, tendu, à l’action nerveuse et au dialogue vif, vous risquerez d’être déçu… »

    Enfin nous voilà en 2006 ! Il reste à la réalisation de l’« Atelier Théâtral des Institutions Européennes » de se montrer digne de ce grand théâtre-là.

 

 

 Distribution

 

 Technique

 

Video

 

   
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  Merveille Rodriguez:            Aurélie
  Stefan Kaddour:            Le Président
  Zsuzsanna Dákai:            La Baronne
  Philippe d'Oreye:            le Courtier
  Nicolas Jasmin:            le Prospecteur I
  Nicolas Grosse:            le Prospecteur II
  Sylvie Aerts:            Irma
  Auguste de Decker:            Pierre (le noyé)
  Laurent Aujean:            garçon de café
  Yvon Karsenty:            garçon de café
  Jordi Clement:            le policier
  Dany Aerts:            le muet
  Sebastian Vanderick:            Paul le Chiffonnier
  Jacques Pollfort:            Martial l’égoutier
  Maita Langlade:            Constance
  Gil Warzee:            Gabrielle
  Pierrette Bernard:

           Joséphine

  Chorégraphie:            Maria Di Nunzio
  Chanteuse:            Véronique Rihoux
  Chanteur:            Delfim Janela
  Accordéon:            Dimitri Karafilakis
 

 

Danseuses:

Maria di Nunzio,
Sylvie Aerts,
Caroline Goffin,
Vanessa Peharpre
 

 

 
Adaptation,
Mise en Scène :

Rita Sallustio
  Décors: Gwendoline d'Huart
  Son: Steve Challens
  Lumière: J-P Barbe, Jim McKenna
  Costumes:
S. Assis Manuel, A-L Charron,
Costhea
  Affiche: Théodore Kassapis
  Régie: P.Deuquet, N.Timmermans
  Organisation prod.: Zsuzsanna Dákai
  Réservations: Bernhard Knoblach
 
 
 


 
 
 

 

 

 

 

 

 

         

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Photos

 

 

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