lundi, 22 October 2007 21:14

Les Femmes Savantes

une pièce de Molière   mise en scène par  Rita Sallustio

 

 Fem savante
 

Représentation au BOZAR en Octobre 2007

Les comédiens

 

Molière

portrait Molière

Le Metteur en scène

Résumé de la pièce

Deux sœurs se disputent au sujet  du mariage : Henriette rêve au mariage d’amour et Armande le rejette tout en ne refusant pas la possibilité d’un éventuel mariage platonique, à la condition que le bien aimé soit comme elle,  féru de philosophie.
Le fougueux Clitandre,  amoureux d’Armande mais rejeté par elle, offrira l'ardeur de son brûlant amour à la douce Henriette, sœur d'Armande.
Son mariage avec sa bien-aimée est cependant fort compromis. En effet, Philaminte, la mère autoritaire d’Henriette à décidé d’unir sa fille à Monsieur Trissotin, un érudit, une sorte de poète qui fait beaucoup jaser autour de lui mais …de qui on parle… en Société.    
L’espoir de Philaminte est que sa fille Henriette, peu érudite à son goût,  devienne – malgré elle et par ce mariage - une femme dite "savante", à son modèle, ouverte aux sciences et à la philosophie,  comme l’est sa première fille Armande et sa belle sœur Bélise.  
Pour ces 3 femmes, imbibées de philosophie jusqu’à la moëlle de l’os, Monsieur Trissotin est le point de référence contre qui aucune critique n’est permise en leur présence.
Elles sont loin, cependant de penser que derrière le verni d’érudit que Monsieur Trissotin montre en façade, se cache en fait un personnage mesquin,  un vulgaire chasseur de dote.
Le fougueux Clitandre le sait et tentera de le démasquer dans un face-à-face en présence de Philaminte et d'Armande. Ce sera l’échec, semble-t-il.  
Monsieur Trissotin, imbu de sa personne et sûr de lui  ne peut s'imaginer le nombre de personnes qu'il indispose.   
Il aura un autre face-à-face public avec  Maître Vadius, un autre érudit de la place et son concurrent direct. Celui-ci va - sans le vouloir – semble-t-il -  critiquer violemment une poésie qu'il à écrite.  Ne sachant pas que c'est Trissotin l'auteur, Vadius se confondra d'abord en excuses.  Mais la relation hypocrite entre les 2 savants va dégénérer en une joute ridicule .
Clitandre ne se rend pas. Pour sauver son amour et son mariage, il demandera innocemment de l’aide à la tante d’Henriette, la papillonnante Bélise. Mais ce personnage éthéré rêvant d'amour sans pouvoir en identifier le sens ne lui sera d’aucune utilité.  
Il s’adressera aussi à Ariste, l’oncle d’Henriette, un personnage discret et raisonnable, qui l'aidera de manière efficace.
Chrysale, le père  a  bien du mal à imposer son autorité au sein de sa famille. Il affirme vouloir le bonheur de sa fille cadette mais est-ce sûr ? et puis comment compte-t-il y arriver ? Sa femme, sa fille Armande et  sa sœur Bélise sont toutes les trois, chacune pour des raisons différentes,  hostiles au mariage entre Clitandre et Henriette.
Il y a bien la fidèle servante Martine qui soutient Chrysale, son Maître bien aimé, mais son bon sens de femme populaire ne parvient pas à toucher tous  les esprits fanatisés du beau langage.
C'est finalement le sage Ariste qui réussira à rétablir l'équilibre dans ce désordre de sentiments. Comme il l'avait promis, les jeunes amoureux pourront grâce à lui se marier et réaliser leur rêve.
Grâce au stratagème qu’il invente (et qui est à découvrir dans le spectacle) le véritable visage de Trissotin sera mis à nu publiquement, à la grande surprise de tous.
Le beau mariage d’amour entre Clitandre et Henriette pourra être célébré.  Philaminte a compris son erreur …Chrysale a gagné sa bataille, Martine voit son bons sens récompensé.
Mais ce n'est pas un « happy End » pour tout le monde car il reste, sur l'image du mariage,  les yeux interrogateurs de  Bélise et les yeux mouillés d’Armande.

Quelques mots sur la pièce

Ecrite en 1672, cette pièce en 5 actes de Molière est un grand classique du théâtre français.
C’est une comédie bourgeoise – Une satyre de société - Un Duel de sentiments humains, nobles et louables en soi.  En effet, peut-on reprocher à qui que ce soit  de vouloir se marier, d’avoir des enfants, ou bien de vouloir étudier les sciences savantes.  Oui, des femmes qui voulaient se marier, il y en a eu à toutes les époques, mais des femmes qui voulaient étudier, il fut un temps où cette pensée semblait …folie furieuse …et Molière nous le raconte à sa manière.
Molière prend un malin plaisir à pousser chacun des sentiments exprimés  vers l’exagération extrême (frôlant souvent le fanatisme) pour les transformer en une sorte de folie contagieuse et collective.  
Bien que basé sur la réalité des faits et sur une logique cartésienne, les dialogues deviennent peu à peu grotesques tant ils sont exagérés.
Les discussions deviennent tellement énormes dans la bouche des personnages que les situations qu’ils défendent tombent à pic dans le ridicule.
Cette dynamique de construction, typique chez Molière,  fait que la pièce est montée en duel continu entre les personnages.
Hommes et femmes vont - à tour de rôle – tenir des propos d'abord acceptables pour devenir des propos révoltants et  repoussants; ils seront parfois tendres jusqu’à la bêtise mais aussi insupportables jusqu’à l’écœurement.
Leurs points de vue fusent de tous côtés sous forme de revendications violentes : on parle du mariage, de son pourquoi et de son comment, de la perception du rôle de la femme dans l’organisation de la vie familiale et de la société. Ce sont des revendications au goût très féministe pour l’époque: la lutte pour l'égalité des chances: la femme qui se veut libre et, qui refuse le mariage de raison, qui ambitionne au même titre que l'homme le droit d’étudier les sciences savantes, qui redimensionne sa place au sein de la famille et de la société.
Face à ces revendications nouvelles, l’homme ne peut que se battre, puisqu'il veut continuer à conserver d'une manière absolue  tous ses privilèges,  tous ses droits au sein de l’organisation sociale et familiale.
A ces 2 thèmes antagonistes,  Molière greffe, dans sa pièce, par le biais de l’érudition, le ridicule d’une préciosité malsaine et qui n'est, rien d'autre, que le reflet d’une société malade.  
Pourquoi reprendre cette pièce?
Pour goûter au génie et au talent de Molière? ….oui, certainement!
Pour revivre les premiers chapitres de la genèse d'une bataille…inachevée?... oui, car la lutte pour l'égalité des chances reste un domaine brûlant.
Mais aussi pour se rappeler simplement  qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil… car  l'équilibre et le déséquilibre, le raisonnable et le déraisonnable, l'amour et la raison ou encore la crédibilité et la folie, ne peuvent exister l'un sans l'autre dans la vie.  
Pour se convaincre toujours et encore que la construction de la vie est faite sur la dualité.
Que cette dualité est vitale pour l'évolution de la Société et  des Etres car elle représente l'élément dynamique dans une société saine et évolutive.   Alors…. Faisons "fi " des carcans passéistes et n'hésitons pas à  nous battre pour un avenir meilleur.

 

 

 Distribution

 

 Technique

 

Video

 

   
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  ODILE QUINTIN Philaminte
  JACQUES POLLFOORT: Chrysale
  NICOLAS JAMSIN: Ariste
  MERVEILLE RODRIGUEZ: Armande
  VANESSA PEHARPRE: Henriette
  AUGUSTE DE DECKER: Clitandre
  PASCALINE DEUQUET: Belise
  NICOLE TIMMERMANS: Martine
  ANDREA MURZI: Julien
  STEPHAN KADDOUR: Trissotin
  DIMITRI KARAFILAKIS: Vadius
  MARIA DI NUNZIO: Le Notaire
  MARIGAEL DURIEZ: Danseuse masquée
  OLGA DUCOUT: Danseuse masquée

 

 
Adaptation, Mise en Scène,
Sons & Lumière :

Rita SALLUSTIO
  Décors : Gwendoline d'HUART
  Costumes: Costhea
  Affiche:  
  Danses: Maria DI NUNZIO
  Chant: Véronique RIHOUX
 
 
 


 
 
 

 

 

 

 

 

 

         

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Photos

 

 

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