Représentations
au Théâtre de Banlieu
en Février 1991
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Résumé de la pièce
Deux servantes s’ingénient à jouer jour après jour, avec une rigueur absolue le rôle de « Madame », Leur maitresse de maison …
Le temps qui leur est imparti est limité … elles n’arrivent jamais à terminer leur étrange cérémonie à temps …
Peinture d’un cadre social dans lequel évoluent des personnages liés par la force du destin, la fatalité de leur position sociale. Jeux d’équilibre sur trois axes fragiles : l’amour, la haine, la révolte pour aboutir à la déchirure, à l’angoisse et à la mort peut-être …
Le mot du metteur en scène
Oui,"Les Bonnes"... Une pièce toujours à découvrir, toujours à travailler. J'aime beaucoup les pièces de Jean Genet, sans toujours pouvoir déterminer les vraies raisons. L'ambiance qui règne est incontestablement un premier élément; le langage de la pièce un second ; ses personnages, habités par les sentiments humains les plus forts, l'amour, la haine, la révolte, la joie, la tristesse en serait un troisième ... Mais ce qui avant tout donne du plaisir au metteur en scène, c'est ce déséquilibre entre le vrai et le faux, ce jeu ambigu d'identification des êtres. Il est évident qu'une telle pièce peut être représentée de différentes façons. Nous avons choisi la simplicité : un squelettre de chambre dans laquelle les deux Bonnes, suivies de leur "double", évolueront comme des êtres entre le réel et l'irréel, fantômes sans passé, ni avenir..
Et comme un dernier élément , mais non point négligeable, j'entends ce jeu entre les personnages, cette légèreté de dire et de faire, absolument nécessaire pour que l'a pièce existe.
Yannis GAVRAS
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