Pièces en français (36)
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des pièces de théâtre interprèté en français par l'ATIE |
une pièce de Molière mise en scène par Rita Sallustio
Représentation au BOZAR en Octobre 2007
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Résumé de la pièceDeux sœurs se disputent au sujet du mariage : Henriette rêve au mariage d’amour et Armande le rejette tout en ne refusant pas la possibilité d’un éventuel mariage platonique, à la condition que le bien aimé soit comme elle, féru de philosophie. Quelques mots sur la pièce Ecrite en 1672, cette pièce en 5 actes de Molière est un grand classique du théâtre français. |
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une pièce de Jean GIRAUDOUX adaptée et mise en scène par Rita Sallustio
Représentation au Théâtre Scarabeus Octobre 2006
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Résumé de la pièceLa pièce est un classique du théâtre français de l'après-guerre, écrite par Jean Giraudoux. Comment naquit la Folle de Chaillot (écrite en 1937).Paris, comme toutes les grandes villes du monde, est peuplé d’êtres étranges, fantomatiques, échappant à toute statistique. Comment, de quoi vivent-ils, on ne sait. Ils apparaissent soudain, au coin d’une rue : figures tragiques ou bouffonnes, marchant à la rencontre d’un rêve inconnu. Telle était Bijou, une vieillarde dépenaillée, qu’un peu avant la dernière guerre, on voyait rôder autour du café-tabac qui fait le coin de la rue Fontaine et de la rue de Callais, assise au coin d’une terrasse, observant et rêvant. Somptueusement parée, quand elle avait terminé sa consommation, elle se levait, indifférente et hautaine, elle ramassait son fatras de paons et de nénuphars, elle quittait son avant-scène, suivie de son Zamore, grandiose, entourée de son monde et de ses visions… sans laisser de pourboire. Le garçon de café Et le garçon, privé de pourboire, estomaqué, bluffé malgré lui, de s’écrier : Ah ! Vous en avez une framboise ! Ah ! Vous en avez une bougie ! Ah ! Vous en avez une cafetière ! Ah ! Vous en avez une pomme d’arrosoir ! Ah ! Ben, oui ! Ah ! là, là ! Ah ! Visez-moi ça ! Oui, vous pouvez dire que vous en avez une gueule ! Celle-là ? Une malheureuse. Une pochetée. Et des bas qui traînent, regardez-moi ça ! Ça fait pitié. C’est bon à enfermer. A condition que le gnouf en veuille, bien entendu. Une cinglée, quoi ! Vous la preniez peut-être pour la môme Bijou ? Il y a des clients qui la cherchent encore, mais je ne l’ai pas vue depuis quelque temps. C’est plutôt du côté de la rue Blanche ou de la rue Fontaine que vous l’auriez trouvée. Si elle vous amuse. Une fauchée aussi, naturellement, ne vous en faites pas ! Mais au moins, elle avait des fois du cœur. Sans compter qu’il y en a d’autres, des gonzesses de ce goût-là ! C’est le coin. Voyez-vous, Messieurs, Montmartre ne paye plus. Ce n’est plus ça. Quand je pense que j’étais venu ici avec l’idée de me retirer un jour en province, d’acheter un petit hôtel avec mes éconocroques. Ah ! oui, je t’en fiche. Pour vous ce sera vingt-six francs. Au revoir, Messieurs. Il n’y avait pas que Bijou. Il semble qu’il y ait une folle pour protéger chaque quartier de Paris, comme nous le dit La Folle de Chaillot. Voilà dit Giraudoux, ce garçon de café en est ! c’est un ennemi ! Demain il sera prospecteur, secrétaire général, administrateur de sociétés. Il sera intermédiaire, théoricien, fondé de pouvoir. Il déteste la main tendue ; il adore les jeux d’argent. Ainsi, d’une rencontre place Clichy, naquit la Folle de Chaillot. Ainsi – avec comme archétype ce garçon de café au langage imagé et au cœur sec – naquirent les « mecs ». Les « Mecs » La Folle de Chaillot, c’est l’histoire d’un combat entre deux partis. D’un côté, la Folle et ses amis : c’est le clan des poètes, le clan de la bonté, de la beauté, de la pureté. De l’autre, les « mecs » : ceux pour qui seule une valeur existe : l’argent ; et qui, pour l’acquérir cet argent, sont prêts à tout souiller, tout saccager, tout avilir : le visage d’un pays et le cœur des hommes, c’est une première dénonciation des « Mecs », des « commoristes, des Mafieux… » Ecoutons le Chiffonnier les dénoncer, ces mecs, dénoncer leur effroyable emprise : … le monde est plein de mecs. Ils mènent tout, ils gâtent tout. Voyez les commerçants. Ile ne vous sourient plus. Ils n’ont plus d’attention que pour eux. Le boucher dépend du mec du veau, le garagiste du mec de l’essence, le fruitier du mec du légume. L’époque des esclaves arrive. Nous sommes là les derniers libres. Mais ça ne tardera guère. Vous avez vu leurs quatre gueules aujourd’hui. Le chanteur va avoir à traiter avec le mec de la chanson, et moi avec le mec de la poubelle, ou c’est la fin. Il y avait déjà un certain temps que Giraudoux les tenait à l’œil, ces « mecs », qui avaient commencé à défigurer le pays qu’il aimait tant. Formation de la Mafia En 1939, il avait publié un ouvrage, Pleins Pouvoirs, où il imagine ce qu’il faudrait faire pour que la France soit ce qu’il voudrait qu’elle soit : le pays de la justice et de l’harmonie. Il y a certes quelques naïvetés dans cet essai politique écrit par un poète. … Il s’est formé une bande complice qui profite de toutes les inattentions, de toutes les faiblesses, de toutes les absences perpétuellement en éveil, en travail ; il s’est formé une mafia… … Les membres de cette mafia ne se recrutent pas dans des lieux particuliers, d’après des rites particuliers, mais au hasard des salons, dans les compartiments de chemins de fer, dans les couloirs des administrations, des journaux, des banques. Ils n’ont aucun signe pour se reconnaître, si ce n’est que leur apparence indique qu’ils ne sont pas des citoyens. Cela se voit, de très loin et à mille signes, à leur façon d’allumer leur cigare, à leur œil satisfait et pourtant inquiet. Les « Mecs » ne sont pas tous morts A la fin de la pièce, la Folle attire tous les « mecs », mâles et femelles en un souterrain, où ils seront à jamais engloutis, pris au piège, suspendus dans un filet comme un point d’interrogation sur le futur de Paris, une ville parmi d’ autres. Destin d’une pièce La folle de Chaillot a été jouée pour la première fois le 19 Décembre 1945 sur la scène de l’Athénée par Louis Jouvet. Une nouvelle jeunesse a été donnée à « la folle » en Novembre 1965 par Georges Wilson du TNP à Paris Puis il faut attendre Mai 1969 et le Théâtre National de Belgique, sous la Direction de Jacques Huisman, qui presentera enfin sa version de « La Folle de Chaillot » dans une mise en scène d’Horacio Costa. Dans le rôle titre, Lucienne Le Marchand entourée de Jacqueline Huisman, Catherine Fally et Suzy Falk pour les autres folles… Quand au rôle du chiffonnier, créé par Jouvet en 1945, il fût admira-blement servi par André Debaar. Mais comme l’écrivait André Paris dans le journal « Le Soir » « Si vous êtes sensible à un texte délicieux et rare, à la poésie et à l’esprit, à la tendresse amusée, à la fantaisie, au menu peuple de Paris, vous aimerez « La Folle de Chaillot ». Mais si vous ne goûtez qu’un théâtre animé, tendu, à l’action nerveuse et au dialogue vif, vous risquerez d’être déçu… » Enfin nous voilà en 2006 ! Il reste à la réalisation de l’« Atelier Théâtral des Institutions Européennes » de se montrer digne de ce grand théâtre-là. |
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une pièce de Ibsen mise en scène par Rita Sallustio
Novembre 2003
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Résumé de la pièceNous sommes dans une petite ville bourgeoise, quelque part, dans le Nord de l'Europe. Thomas Stockman est Médecin et responsable d'une station thermale récemment créée et administrée par son frère Peter, maire de la ville. Le docteur ainsi que toute la famille Stockman est respectée. Tous vivent une vie tranquille et confortable. Thomas Stockman, découvre un jour, que les eaux, sont empoisonnées par les marécages pestilentiels de la vallée. Il est enthousiasmé par la découverte salutaire, il prétend publier les faits mais ne comprend pas immédiatement que ceux-ci ruineront momentanément la station thermale à vocation commerciale. Eclate alors un conflit entre l'intérêt public et une prospérité locale aléatoire. Politiciens, journalistes, notables suivis par une foule, se liguent contre le médecin dont l'éloquence enflammée gonfle l'événement. Il en arrive à faire le procès de la civilisation moderne et du mensonge universel. D'une réunion publique, où il a voulu crier sa vérité, Stockmann sort condamné comme "ennemi du peuple". Abandonné et ruiné, il envisage un départ pour le Sud, puis, subissant les pressions d'odieux chantages, il se ravise et demeure au pays. Plus décidé que jamais à combattre le mensonge, et seul, dressé contre les chefs de parti et la "majorité compacte", il fera, dit-il, de son fils un homme libre.
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une pièce de Vercors mise en scène par Rita Sallustio
Théâtre des Traiteaux
Novembre 1999
Vercors
Les comédiens
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Résumé de la pièceL'essentiel de la pièce est constitué par un procès, qui se déroule devant une Courcriminelle imaginée. (*) et des "flash-backs" reconstituant pour le spectateur les faitset épisodes évoqués devant le tribunal.Une expédition d'anthropologues s'est enfoncée dans les régions inexplorées de laNouvelle Guinée à la recherche de fossiles. Elle y découvre bien mieux que desfossiles,... une tribu d'anthropopithèques: "ethnie" à mi-chemin entre le singe etl'homme, ethnie théoriquement éteinte. que les découvreurs vont appelerfamilièrement ... "Tropis".Les Tropis font usage de projectiles et de coups de poing, de pierres taillées, ils fontdu feu. ils fument leur viande, ils ont un langage articulé et modulé de quelquesdizaines de mots...Qui sont-ils ? sont-ils des singes? Sont-ils des hommes? Sont-ils ce chaînon toujoursmanquant entre le dernier singe et le premier homme. Ont-ils une âme? Bref, quelstatut leur attribuer?La question se pose de façon urgente, lorsqu'un industriel australien. lequel a acquis ledroit d'exploiter le territoire des Tropis, entreprend d'emmener ceux-ci dans desfilatures australiennes, pour les utiliser comme main-d'oeuvre à bon marché.Si les Tropis sont des animaux et non des être humains, rien n'empêchera qu'on lessoumette au plus rigoureux esclavage.11 s'agit, pour les protéger, de démontrer que les Tropis sont des hommes, maiscomment ? ,Un jeune journaliste trouve un assez curieux moyen...Il féconde artificiellement l'unedes femelles avec sa propre semence. Un enfant naît, un petit "Tropiot". Son père ledéclare à l'Etat civil, le fait baptiser, puis....le tue d'une piqûre de striduline etprévient la police.S'il a tué un animal, il doit être relâché. S'il a tué un bébe humain, il sera condamné amort!Vercors va donc, dans sa fiction, jusqu'à la mise à mort d'un fruit indécis d'uneinsémination artificielle afin de provoquer le procès destiné à poser aux spectateurs etdonc à l'opinion publique la question des question, la question qui a fail l'objet detoutes ses recherches à savoir : "qu'est-ce-que l'homme" .C'est de manière non pédante et en gardant un langage scientifique simple, queVercors pose cette question à ses spectateurs et propose une histoire de sciencefiction en guise de réponse....
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Impromptu mis en scène par Rita Sallustio
Représentation au Centre Joli Bois
Octobre 1994
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Résumé de la pièce
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une pièce de l'Atie mise en scène par Rita Sallustio
Représentation au BOZAR
Octobre 2013
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Résumé de la pièceNous sommes en 1936, dans un café en Espagne ; des couples dansent dans une ambiance populaire, décontractée … Ils ne se doutent pas des événements tragiques qui, bientôt vont s’abattre sur eux pour ensuite se répandre sur l'Europe tout entière. A partir de ce moment, et inlassablement jusqu'en 1940, des hommes : des intellectuels, ouvriers, écrivains, peintres, poètes … s’insurgeront en essayant de faire entendre leur refus unanime de se plier à un nouvel ordre basé essentiellement sur la "Violence". Mais leurs efforts seront vains et la fuite, seule s'avèrera être la solution de fortune pour la plupart d'entre eux. La machine de guerre est désormais en marche ; elle est manœuvrée impitoyablement par " la Bête Immonde", qui ne s'essoufflera qu'en 1945, après Auschwilz, … Hiroshima et quelques dix-huit millions de morts … Et maintenant, que reste-t-il dans les cœurs ? L'envie de vivre, certes, qui doit reprendre souffle, vigueur et qui doit répandre à nouveau avec générosité, douceur de vivre et douceur d'aimer. Cette envie de bonheur, si chèrement ancrée dans l'esprit et dans le cœur, reste cependant, comme le funambule, en équilibre incertain … « Les refrains de l'histoire » est une histoire à suivre... et c’est nous, qui chaque jour, en écrivons les chapitres ! Rita Sallustio |
une pièce d' ESCHYLE mise en scène par Yannis Gavras
une Co-Production Groupe théâtral Y-Grec et ATIE
Représentations
à l'Espace Scarabeus
en janvier 1995
le metteur en scène
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Résumé de la pièce*ContexteCette tragédie fut écrite après les victoires grecques de Salamine et de Platée (Eschyle ayant participé à la première). Si ces échecs militaires n'atteignaient pas réellement l'Empire perse, l'année 480 av. J.-C. fut vécue par les Grecs comme la victoire d'un peuple moins nombreux, mais libre, contre un grand empire ; de l'« Occident » hellénique contre le « barbare » oriental. Sans doute, d'un point de vue strictement historique, ce tableau symbolique paraît-il fort sommaire : certains peuples grecs avaient pactisé avec l'Empire perse, lequel était loin d'être un ramassis de hordes sauvages ; les échanges entre les deux civilisations, les rapports de peuples et d'individus entre les deux rives de la mer Égée étaient constants. Mais l'orgueil des Grecs, surtout celui des Athéniens, exalté par le rôle qu'avait joué leur cité, trouvait là matière à un enthousiasme que la poésie allait pouvoir magnifier. TexteCe drame raconte le retour de Xerxès à Suse après les défaites de Salamine et de Platées. Le drame, dans les Perses, ne repose pas sur l'agencement des péripéties et des événements ; ceux-ci sont déjà passés, et on les raconte, ou à venir, et on les prédit ; au reste, le spectateur les connaît et toute l'émotion réside en l'attente angoissée de la catastrophe. Nulle œuvre, à part peut-être les Sept contre Thèbes, ne reflète mieux l'union des deux éléments constitutifs de la tragédie grecque : la déploration lyrique et la narration épique ; le récit du messager d'une part, la prophétie de Darius de l'autre sont les points culminants qui émergent du crescendo choral. Le songe d'Atossa (la reine et la mère de Xerxès) et son dialogue avec le chœur préparent l'arrivée du messager. Ainsi l'émotion dramatique est obtenue non par un agencement des péripéties, mais par la création d'un climat continu d'attente et d'angoisse, se résolvant en une déploration du malheur consommé. * Info Wikipédia |
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une pièce de Yasmina REZA mise en scène par Yannis Gavras
Représentations le metteur en scène |
Résumé de la pièceLe titre résume à lui seul l’essentiel de l’action : trois enfants, Alex, Edith, Nathan, se retrouvent dans la maison familiale pour l’enterrement de leur père. Cette mort va plonger les personnages dans leurs souvenirs, ravivant aussi pour certains des blessures secrètes. Le sujet particulièrement grave et difficile, est l’un de ceux dont on n’a pas peur de s’attaquer à l’adolescence. L’histoire se joue autour de la confrontation entre deux frères, Alex et Nathan. Le premier, le plus jeune, d'un tempérament hargneux, est marqué par l’échec de sa vie (c'est un écrivain raté devenu critique) et se montre agressif envers son frère Nathan. Toute la pièce semble centrée sur le regard qu’Alex a de lui-même ou des autres : par ses discours, il pose Nathan comme un être exceptionnel, doué, ayant réussi sa vie. Le fait qu’Elisa, sa première compagne, l’ait quitté pour son frère accentue cette opposition...
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un spectacle en deux parties de Boris Vian et Israël Horovitz mis en scène par Rita Sallustio
au théâtre des Tréteaux
octobre 1993
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Résumé du spectacle
VIAN et HOROVITZ , deux continents, deux écritures, un seul spectacle. C'est à un voyage, non sans danger, que je vous invite ... le départ se fait d'un lieu -dit " le PARADIS "... Nous ne prendrons, ni train ni bateau, car notre voyage est imaginaire ... Le but...? une " terre ... promise... " plus belle, moins ennuyeuse que celle que l'on quitte ... Comme des pionniers, poussés par la soif du renouveau, Adam et Eve se rebellent, sont chassés du paradis qu'ils abandonnent sans regret pour s'aventurer inéluctablement à la recherche de leur " Eldorado ". Cette fuite, grossièrement décrite par Boris Vian, peut signifier la fin d'un monde qui avait pourtant beaucoup pour plaire. Le voyage fatidique s'amorce, et c'est une vision du monde qui s'évanouit pour se réanimer dans un autre registre... car le monde est forcément en évolution ... Pour Israël Horovitz, les orchestreurs de cette évolution inéluctable, ce sont quatre hommes et une femme. Il les imagine perdus sur une ligne, toute droite, toute blanche jetée à l'infini... Confrontés à ce symbole de liberté et d'indépendance absolues, -atouts d'un nouveau monde -nos quatre hommes et femme se posent une question difficile ... Quel est le sens de cette ligne ? Horovitz part du principe, qu'un homme en détermine le sens, qu'il s'y positionne en numéro " un ", en ,ê premier de cordée " et s'octroye le droit d'y rester. Ce leit-motiv, (vision réduite, peut-être me direz-vous) passe à un moment donné de l'individuel au collectif... D'abord lanscinante, dans une attente longue et étouffante à laquelle les cinq personnages se soumettent patiemment, cette pulsion à peine née devient rapidement polyforme. Au départ, c'est une espèce de désir instinctif, qui petit à petit, au rytme d'une tension grandissante va devenir obsession, cauchemar et destruction. Pourquoi ? Parce que tous les cinq veulent être le premier.... Droit légitime... Sens ultime de cette ligne ??... Ainsi, va-t-on passer, par le biais de tactiques arrivistes, profondément humaines et désespérantes d'un Etat d'Innocence..., d'un Etat de Grâce... où le langage est simple, clair beau à un Etat de Confusions... où le langage devient gris, triste, laid ... on ne peut cependant pas échapper à ce style, surtout quand on vit au rythme discordant heurté, incertain que nous impose notre époque et où ... un style de pouvoir s'y installe violemment en maître. La première partie du spectacle s'inspire d'un texte où Boris Vian se préoccupe de la Genèse : la naissance d'Adam et Eve, les circontances qui ont pu les conduire à se conpindre et perpétuer ... Cinq figures bibliques, Dieu, Adam, Eve, le Serpent, Gabriel se figent dans un contexte où l'ennui,, l'oisiveté pourraient peut-être être la mère de tous les vices :... péché originel, luxure, rebellion, fuite, .... Dans un texte décharné, ces cinq personnages, qui ont fait déjà couler beaucoup d'encre, vont grâce à une écriture chantante, rythmée, typique à Boris Vian permettre une mise en scène style "Café Théâtre". Ce clin d'oeil caricatural et souriant, décrivant la naissance du monde, perd son côté insouciant au moment prêtas où Adam et Eve, chassés par Gabriel quittent le PARADIS. J'ai ensuite imaginé le voyage de nos fuyards, ainsi qu'une de leurs étapes possibles sur terre, à travers le texte d'Israël HOROVITZ. Son texte "Le Premier est une peinture de société où cinq modèles sociaux s'affrontent... cinq caricatures décrites à l'aide d'un langage réaliste, dur et froid. Fini le sourire, finie l'écriture chantante ...on passe obligatoirement dans la seconde partie du spectacle, à un jeux d'acteur style "Actor's Studio" (*) . Les cinq personnages ont fait leur chemin ...on les retrouve devant nous, désespérés ..., et c'est ce désespoir qu'ils expriment en s'engageant physiquement dans une lutte acharnée pour sauvegarder quelque chose qui ne leur appartient pas ... mais tous ne l'ont pas compris.... (*) Actor's Studio: école d'art dramatique fondée en 1947 à New York par Robert Lewis et Elia Kazan. A la suite du départ de R. Lewis, la direction du studio a été assurée par Lee Strasberg jusqu'en 1982, puis repris par sa fille. Cette école de formation dramatique s'inspire des principes de Stanislavki et propose un© méthode quii consiste a rechercher la "vérité" dans l'expression grâce à un engagement psychique et physique complet de l'acteur. Son influence sur le style de jeux de nombreux acteurs américains a été primordial: Mario Brando, James Dean, Marylin Monroe, Montgomery Cliff, Paul Newman, Steve Mac Queen ... ont suivi avec assuidité l'enseignement de l'Actor's Studio . Stanislavski : Acteur et metteur en scène de théâtre russe (1863 -1938) Il fonde en 1898 le théâtre d'art de Moscou, avec un studio expérimental. Il part du naturalisme scruputetoe dont l'instrument était le décor, les costumes, les accessoires ... il passe au symbolisme (avec Maetsertaclt) et au réalisme synthétique avec Tchékhov. Sa "méthode" devient une source dramatique qu'englobe la psychologie du comédien, dans ses rapports avec le texte et doit créer la tonalité dominante de ta pièce. Parmi ses créations çitons "Les Bas-fonds" de Gorki, Othello", "Hamlet... de Shakespeare Elia Kazan : Cinéaste américain, né à Constantinople de parents grecs. Débute comme acteur, puis passe à la mise en scène et se dirige au cinéma en 1945. ("Un tramway nommé désir", "A l'est d'Eden", ..."Sur les quais", "Boomerang", "America...América"; "Les visiteurs", "Le dernier Nabab" ...). |
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une pièce de Vaclav Havel mise en scène par Rita Sallustio
Création
au Théâtre des Tréteaux
en Octobre 1992
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Résumé de la pièceL'histoire se situe dans une entreprise hyperréaliste. Un directeur reçoit, un jour, un rapport énigmatique … ? Ce rapport, dont il est l’objet est écrit dans un langage qui lui est incompréhensible …Ce langage artificiel « le pydétypède » a été instauré à son insu … et est censé rendre la communication parfaite …Rien n’est moins évident … Aliénation et confusion peuvent être les résultats … non souhaités … Il s’informe, s’inquiète, s’insurge … condivise cette tentative …Si Courteline ironisait et caricaturait les « Ronds-de-Cuirs », Havel, qui est tchèque comme Kafka, emploi aussi la satire, mais sa causticité va plus loin et dévoile un absurde qui fait du « Rapport dont vous êtes l'objet » une pièce drôlement inquiétante...."J'ai compris qu'un théâtre est un foyer vivant, un lieu où se réalise une prise de conscience sociale, un point où interfèrent les influences de l'époque tout en étant son séismographe, un espace de liberté et un outil de libération de l'homme. Chaque speclacle peut créer un événement social vivant et unique, dont l'importance réelle dépasse de loin l'apparence."
Celui qui parle, c'est Vaclav Havel, dramaturge du théâtre tchèque mais aussi l'honme de la Charte 77, l'homme du mouvement "Forum Civique", l'homme qui fut mis à la tète du pays alors que les autorités tchèques voulaient le garder en prison pour " délit d'opinion"...
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Distribution:Rôles en Alternance
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Plus...
une pièce de Yves HEURTE mise en scène par Irène Chalkia
Création
à l'Orangerie (Botanique)
Mai 1991
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Résumé de la pièceLe Petit Roi de Rien vit tristement sur la terrasse de son HLM, au dessus d'une ville tellement pleine de fracas que les oiseaux l'ont fuie. Il est Roi, on le dit, mais de quoi donc ? Ni son copain Mao, chat de gouttière, ni son amie Pêche, la fille de la concierge, n'en savent plus que lui. Jusqu'à cette nuit où ses amis lui font toucher la lune et les étoiles du bout de son sceptre. Et tout se met à tinter. Il était donc roi de la musique? Pas pour longtemps. Les "gonflebulles" qui l'avaient volée à la ville reviennent. Ils lui font signer des contrats mirobolants. Le voilà roi du Show Business, et sa musique en crève. Ses amis viennent heureusement à sa rescousse pour faire éclater la tête des Gonflebulles: Lastar, Lapub et Dollar. La musique et les oiseaux envahissent la ville.
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une pièce de Jean GENET mise en scène par Yannis Gavras
Représentations
au Théâtre de Banlieu
en Février 1991
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Résumé de la pièceDeux servantes s’ingénient à jouer jour après jour, avec une rigueur absolue le rôle de « Madame », Leur maitresse de maison … Le temps qui leur est imparti est limité … elles n’arrivent jamais à terminer leur étrange cérémonie à temps … Peinture d’un cadre social dans lequel évoluent des personnages liés par la force du destin, la fatalité de leur position sociale. Jeux d’équilibre sur trois axes fragiles : l’amour, la haine, la révolte pour aboutir à la déchirure, à l’angoisse et à la mort peut-être …
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Un mythe mis en scène par Irène Chalkia
Création au Théâtre Municipal d'Esch-sur-AIzette Février 1990
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Résumé du spectacleNotre démarche permet à chaque acteur de jouer plusieurs personnages et pas les même dans chacune des séquences des acteurs choisis. Ainsi le Don Juan d’Obey est aussi le Sganarelle de Brecht et le Don Rodrigue de Max Frisch est le Léporello de Da Ponte Mozart. Cette démarche permet à seize acteurs (neuf femmes et sept hommes) de jouer une centaine de personnages (avec des costumes et des rôles différents). La musique originale d'Armando CARRERE souligne l’unité interne de cette mosaïque, et en contrepoint à la musique de Mozart, fart ressortir la force et la pérennité du mythe. En somme, nous proposons de découvrir, à travers cinq acteurs différents, sept ou huit variantes du personnage de Don Juan (selon les acteurs utilisés) : le fougueux et insouciant cavalier de Séville de Tirso de Molina croise, dans le chemin du temps et de la connaissance, le philosophe-amoureux de la géométrie de Max Frisch pour engager le dialogue sur l’essence et l’existence avec le personnage énigmatique et narcissique du Don Juan d’Obey ou cède simplement le passage au désinvolte Don Juan de Brecht. Ainsi, riches d’expériences et de sentiments, ces personnages se livrent, dans un deuxième temps, à travers la danse et les joies du carnaval, dans un jeu funeste de séduction et de réflexion. Alors que la première partie, inspirée de l’œuvre de Tirso de Molina, Max Frisch, Brecht, Molière, Obey, Lenau, Mozart et Pouchkine est axée sur le monde de la séduction et de la vie, la deuxième partie du spectacle aborde l’importance du mythe dans le monde de l’illusion, plus particulièrement à travers le théâtre et une réflexion sur le sens de la vie et de la mort. Le Don Juan de Ghelderode, de Lenau, d’Obey et de Montherlant nous révèlent tantôt avec cynisme, tantôt avec une lucidité exubérante que seul l’Amour peut répondre à la Mort.
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une pièce de Anton Tchechov mise en scène par Yannis Gavras
Représentations
au Centre Culturel Jacques Frank Novembre 1989
le metteur en scène |
Résumé de la pièceAlexandre Serebriakov, vieux professeur en retraite et célèbre pour ses activités intellectuelles antérieures, vit dans une petite ville de province, retiré et malheureux de son sort. Un sort qu'il fait peser sur sa jeune femme (Elena Andreevna) qu'il a épousée en secondes noces et sur sa fille Sonia (née de son premier mariage). Il est également entouré de Georges Voinitzki, son beau-frère (frère de sa première femme) et de la mère de ce dernier, Maria Vassilievna. C'est Georges qui s'est occupé pendant plus de 25 ans, de la gestion de la propriété où ils habitent tous maintenant, dans l'ennui et l'oisiveté les plus mortels du monde. Georges s'est aigri en vieillissant et est Insatisfait de sa vie, qu'il considère ratée et finie. Il est éperdument amoureux d'Elena qui ne veut rien entendre de cet amour qu'elle considère Immoral et absurde. D'autres amis entourent cette famille qui se défait petit & petit au fil du temps. Ivan Ivanovitch fréquente assidûment le professeur, son ani de longue date. Son fils Fédor hante également les murs des Serebriakov, afin de mieux tourmenter Elena Andreevna d'un amour immature qu'elle rejette d'abord avec pudeur, puis avec hargne. Leonide Stepanovitch (Lenia), noble, riche propriétaire terrien. Il traite ses amis avec un certains mépris ; il est hautain et imbu de lui-même. Amoureux de Sonia, il essaie de se rendre agréable aux yeux des Serebriakov dans l'espoir de conquérir l'amour de Sonia. Youlia, désireuse de voir se conclure ce mariage rapidement, fait part à Sonia de l'amour que son frère lui porte. Sonia, cependant, aspire à un autre amour, celui de Hikhall Lvovitch, dit Le Sauvage. Avec un parler franc et sincère, Le Sauvage met à nu sans détour sa sensibilité, sa pureté, qui devraient être idéalement la sensibilité et la pureté de tout être simplement humain. C'est pour cette raison qu'il refusera avec mépris l'amitié d'Elena Andreevna qu'il croit impliquée sournoisement dans une intrigue amoureuse avec Georges. Ce mépris est fondé sur de vulgaires ragots de village ; il ne disparaîtra qu'après le suicide de Georges et la fuite d'Elena. Georges, excédé après une Xième discussion (cette fois violente) de famille, se suicide d'une balle dans la tête après avoir demandé désespérément l'aide de sa mère (Maria Vassilievna) qui ne le comprend pas, qui ne l'a sans doute jamais compris et qui peut-être n'a jamais rien compris hormis
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